« Mon »…
Dès que je parle de toi, se glisse ce mini-mot.
Pronom possessif devançant ton prénom,
Pour prononcer ton surnom,
ou « monhnamoureux » d’une traite.
Et pourtant…
Tu ne m’appartiens tellement pas.
Même très loin de là.
Puis moi, l’hypocrite, qui scande à tout va
comme chacun ne concerne que soi,
Je me retrouve imprégnée,
complètement absorbée.
Dans la tête, la poitrine, le ventre,
dans mon intérieur, en fait, partout.
Me voilà rendue enchainée de toi.
Quoique j’en dise, quoique je fasse,
de bon cœur et malgré moi.
Au-delà de mes belles théories libertaires,
corps et âme, rien à faire,
Que tu me veuilles ou non, c’est un fait,
c’est juste ainsi et ça me va.
Oh ! A quel point, je t’appartiens !
Oui... C'est sûr, jamais tu ne le sauras.