L’évanescent mirage d’or


L’évanescent mirage d’or

 

Du haut de mon mirador, je cherche mon mirage.

D’apparitions happantes en courant d’air chaud, son évanescence en pointillé m’hypnotise chaque fois plus profondément. Au point même de douter de son existence à la seconde même où il disparait.

L’aurais-je rêvé, ce fabuleux mirage d’or ?

Je me damnerai pour trouver l’énigme qui le ferait revenir. Quoi faire, quoi donner, quoi dire pour qu’il soit là. Qu’il m’offre encore un peu de son précieux temps.

Encore et encore… Un peu.

Ne jamais l’enfermer mais capter suffisamment son attention pour pouvoir me délecter avec gourmandise de son intense présence, profiter vraiment de chaque seconde où il pose ses mains sur moi. Ces moments incroyables où je vois dans ses yeux tellement j’existe fort.

Vivre dans ses bras la complétude de la Reine.

Mon mirage, il condense de violents moments d’éternité. Toujours courts, intensément éphémères.

Il donne trop mais trop peu à la fois.

A peine je retrouve mes esprits qu’il s’échappe. Mon mirage, c’est une oasis addictive étincelante de diamant.

Un roc qui reflète une lumière incroyable à chacune de ses brisures. Le diamant, c’est beau mais c’est rare. Moi, je veux tellement profiter de sa lumière que je ne le vis jamais assez fort.

Dans ces moments-là j’aimerai être consciente à plus de 100% de nous, c’est possible ?

Me remplir de lui plus grand que moi pour mieux supporter son absence.

Parce que, ça y est, c’est l’heure. Il lui faut être ailleurs. On a besoin de lui.

Et le vide, déjà, s’installe. Là, au creux de mon ventre.

Manque habituel dont on ne s’habitue jamais.

Je retourne dans ma tour là-haut, lutter seule contre ma dépendance.

A genou, je me disloquerai l’ego juste pour qu’il revienne vite me le reconstruire.

Aussi douloureux que ça puisse être, mi-rage, j’ai compris et j’accepte :

Un mirage se doit de disparaitre.
 Pour mieux revenir.

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