La Galerie Leonne

La Galerie Leonne

 

~ART~

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La Galerie Leonne

Il existe, à Rouen, un lieu hors du commun : La galerie de Tatiana Leopink et Baptiste Leonne.
Ici, la féminité est mise à l’honneur et la superposition est reine.

-> Superposition par le lieu en lui-même : Cette galerie en vitrine cache, juste derrière, l’atelier des deux artistes, celui-ci contenant de son étage un studio-photo aux allures de grotte artistique.

-> Superposition par la dextérité : à eux deux, Baptiste et Tatiana cumulent les savoir-faire : Photo, mode, musique, écriture, peinture et décoration.

-> Superposition de leurs œuvres : quand elles quittent l’atelier, le travail de Baptiste atterrit alors sur les murs, éclairé par les luminaires de Tatiana.

-> Superposition par la collection de leurs lieux d’exposition, parce que Baptiste, Normand d’origine et de retour après 25 ans sur Paris, n’expose pas qu’à Caen et Rouen, mais aussi, donc à Paris, Tel- Aviv, Miami lors de la SCOP (foire internationale d’art contemporain)…

-> Et surtout, avant tout, cette superposition omniprésente se révèle d’autant plus fortement dans leur technique artistique :

Tatiana crée ses luminaires en superposant des gobelets pour après les habiller. L’empreinte de l’univers de la mode dont elle est issue est très marquée. Ces objets d’art sont alors parés de façon à ce qu’ils soient observables de milles et unes facettes.

Ses œuvres rondes et piquantes ne sont pas sans rappeler la féminité dans ce qu’elle a de plus épicée.
Et justement, révéler les facettes de la féminité, voilà qui fait grandement écho aux œuvres que les luminaires éclairent…

Baptiste travaille surtout par séries, deux d’entre elles sont mises en avant dans sa galerie, aussi différentes que complémentaires :

DIVA : la femme dans toute sa splendeur représentée via le mixed media

FURY : la guerrière peinte à l’abstrait.

DIVA, c’est une série douceur, un hymne à la poésie mystique du féminin dans son sacré.
Pour ce travail, Baptiste a inventé le « Soul image » : il s’agit de superposer(tiens donc !) en plaçant devant un miroir peint par endroit, une femme et un fond noir, pour ainsi prendre en photo le miroir et ses divers reflets. Loin des photos plates, froides et retouchées, nait alors une œuvre où chaque couche (le fond noir, le modèle, la peinture, le miroir, l’espace entre le miroir et l’artiste) entre en résonnance, crée une profondeur faite de matières, de couleurs et de vivant.

Parfois dénudées, parfois floues, toujours un peu cachées, évanescentes, les femmes posent et voient leur âme mise en lumière.
Entre poésie et sophistication technique, agrémentées de fleurs ou autres motifs, les modèles de Baptiste sont catapultées du statut de chenille à celui de gracieux papillons : non loin des déesses, il en fait de réelles Divas…

Pour la série FURY, Baptiste Leonne a imaginé des guerrières des temps modernes… Comme pour les luminaires de Tatiana Leopink, nous retrouvons ici la superposition des facettes d’un même sujet… La femme est mystique, la femme est poétique et parait fragile. Mais la femme est aussi une guerrière, dans ce bas monde, elle n’a pas le choix.

Quand Baptiste explique sa façon de travailler sur cette série abstraite, nous pourrions presque avoir l’impression qu’il décrit certaines relations entre femmes et hommes… entre guerre et paix, entre combat et célébration, entre fury et diva…

Pour accoucher de cette série, il lui faut trouver un équilibre entre lui et la toile, et pour se faire, il passe par une superposition, encore, de palettes… concrètes en travaillant par couches, tout en laissant apparaitre chacune, que la construction de la toile soit visible, que l’on puisse y voir le combat. Parce qu’à ça s’ajoute la palette de ses émotions. La série Fury est un témoignage, explosion de tripes, émotions/actions, tout commence par un accident et le vertige prend Baptiste qui part à la rencontre de son œuvre, en guerrier, et se met alors à peindre, taper, déchirer, abimer la toile. Le fond noir représente la force, les couleurs sont les mots. Une fois cet accès de violence finit, l’équilibre est trouvé et laisse place à la contemplation et à une émotion plus calme… Une vraie scène de ménage !

Si vous êtes curieux, pour aller vous immerger dans cet univers intense, n’hésitez pas, c’est à Rouen, 54 rue des Bons Enfants…

Vous pourrez déjà avoir un aperçu sur le facebook : Galerie Leonne

Ou sur le site : www.galerieleonne.com

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