Ben Herbert Larue – Aux lendemains

Dans le grand nuancier, chaque couleur est pourvue d’une vibration, possède une émotion, une saveur particulière.
 
L’album de Ben Herbert Larue, avec ses 14 titres, il fait un peu comme un effet de grand nuancier. Chaque morceau comporte son propre univers, les enchainer c’est voyager. Bondir d’un monde-couleur à l’autre en y visitant chaque recoin de nuance avec toujours plus de gourmandise.
 
Ouvre tes oreilles au plus grand, installe-toi, ne met pas ta ceinture et tu pourras écouter
de la madeleine sucrée jaune pastel,
de la rue pavée bancale orange illuminée au lampadaire,
du manège qui te file un vertige arc-en-ciel,
de la ride tendre dentelle rose grisâtre,
du carmin profond de l’intense des premières fois,
du marron cradingue un peu kaki dans lequel l’humain se vautre parfois,
de l’enfance bleu ciel cocon délicat,
des frocs de mômes tâchés du vert frais de jus d’herbe…
 
Ne la met pas, ta ceinture, et offre-toi ce tournis en suivant le fil rouge du drôle, du joli, de l’acide mais jamais d’amer.
 
Nuancier d’histoires comme nuancier de technique. La voix rocailleuse de Ben Herbert Larue n’est pas ton sur ton. Sa tonalité, elle est choisie, exprès, pour saturer ses mots bien comme il les ressent. Il conte, murmure, chante, slamme ou déclame ; les ponctue avec la justesse d’un théâtrale orfèvre.
 
Ben Herbert Larue, c’est un saltimbanque sorcier qui jongle de sa plume avec l’immense pouvoir des mots pour te jeter des sorts et te faire comprendre la poésie des gens. De délicieuses pirouettes imaginaires portées par les multiples talents des musiciens Nicolas Jozef Fabre et Xavier Milhou. De véritables poseurs d’ambiance faisant résonner chaque intention de mot posé.
 
Cet album est un concentré de magie hypnotique qui t’embarque bien assez pour te couper de la réalité qu’il décrit ; à t’en rendre incapable d’interrompre un morceau ; qu’importe l’urgence autour. C’est impossible, le monde autour ne peut que s’éclipser devant ton voyage.
Un voyage qui t’envoie parfois dans ta propre peau d’avant, tu redeviens môme ou ado, éponge empathe, à essayer de comprendre la beauté du bancal de la vie d’adulte. A essayer de composer avec, malgré ta blanche naïveté toute propre.
 
Ces trois musiciens-là ont les Arts dans peau, des projets aboutis plein les poches. Je t’invite très fort à aller plonger encore plus loin dans ce qu’ils créent.
 
Tu trouveras tout ça sur leur site et leur FB, ainsi que plus d’informations sur les dates de concerts et où te procurer le bel objet qui t’enverra voyager avec du trésor dans les oreilles.
 
http://benherbertlarue.com/
https://www.facebook.com/ben.herbertlarue/
 
Reste curieux !
Marie J-h Cokecinl

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